Sans Eau et sans femme, pas de vie !
Emma Haziza, chercheuse entrepreneure, explore le lien inhérent entre l’eau et les femmes, présent dans toutes les cultures humaines. Elle dénonce les effets des systèmes patriarcaux sur la gestion de l’eau et sur la condition des femmes
Face aux défis climatiques devant nous, l’eau représente un des grands enjeux auxquels l’humanité aura à se confronter. Trop d’eau, pas assez d’eau ou des défis sur la qualité. En s’intéressant aux peuples autochtones et notamment aux Kogis de Colombie, on découvre que dans leur cosmogonie, l’eau est la représentation de la femme.
Lorsque l’on aborde la problématique de la gestion de cette ressource au niveau mondial, on découvre à quel point il existe un lien inhérent entre la préservation de l’eau et le rôle des femmes. En Afrique et dans de nombreux autres pays, leur rôle depuis des siècles réside à garantir le fait d’aller chercher de l’eau. Une mère allaitante sait combien la soif et le besoin d’eau pour l’organisme est crucial, comme un appel du corps à intégrer en urgence les constituants de son futur lait. L’eau et l’hygiène sont également dévolues à la santé des enfants et au rôle de protectrice de nos mères dans le monde. Aujourd’hui, la femme moderne dans nos sociétés est amenée à jouer de nombreux rôles. Elle se révèle en relevant de front tous ces défis et les charges mentales qui se succèdent les unes après les autres. Son rôle, jusque-là trop souvent circonscrit au sein de systèmes patriarcaux, a été bafoué, souillé, utilisé pour les besoins de l’homme.
Les crimes de guerres récents nous montrent à quel point la femme peut devenir un objet d’assouvissement pour l’homme, croyant montrer sa puissance. Ces meurtrissures qu’elle conserve entrent en résonance avec ce que l’eau vit actuellement dans le monde. 80% des fleuves de la planète voient rejeter tous les déchets directement sans aucun traitement, tous nos modes de vie finissent dans nos rivières, de nos hormones à nos médicaments en tous genres.
Nos cours d’eau sont également la preuve vivante de la contamination de nos modèles agricoles par les pesticides, herbicides ou encore fongicides. Un « cide » qui tue le vivant au nom d’une rentabilité censée nous nourrir, mais qui laisse un goût amer de par le gaspillage alimentaire qu’il cache en réalité. Nous demandons de produire tant à la terre en la souillant au passage pour in fine rejeter ce qu’elle nous aura offert en grande partie à la poubelle. Il est temps que le monde se réveille, redonne une juste et belle place à l’eau. Toujours en écho, la femme peut aujourd’hui, au moins dans certains pays comme le nôtre, peu à peu faire entendre sa voix sur les exactions qu’elle a subi. Le monde du cinéma se réveille avec la gueule de bois en ayant laissé ces toutes jeunes actrices dans les crochets de représentations masculines censées les protéger et qui finalement les ont exploités pour leur jeunesse, leur candeur et la fraîcheur qu’elles représentaient. Ces jeunes fleurs n’en ont pas pour autant été flétries. Certes les cicatrices restent mais la femme commence partout peu à peu à se faire entendre et reprend son pouvoir pour ne plus accepter l’inacceptable.
Une nouvelle ère s’élève et dans celle-ci, la voix des femmes compte. Elles comptent de plus en plus et cela n’empêchera pas les luttes car l’ombre n’est jamais très loin de la lumière. L’eau rejoint ce mouvement, la mise en lumière de ses exactions et les conséquences pour nos sociétés nous amènent à placer ce sujet en priorité, cela n’empêchera pas de se battre en continu mais la voie se trace.
Femme et Eau avance peu à peu vers la lumière dans une société qui découvre à quel point il est essentiel de les protéger et comprendre il s’agit de joyaux essentiels à notre humanité. Sans Eau et sans femme, pas de vie. Avec, tous les possibles sont ouverts devant nous.
Lorsque l’on aborde la problématique de la gestion de cette ressource au niveau mondial, on découvre à quel point il existe un lien inhérent entre la préservation de l’eau et le rôle des femmes. En Afrique et dans de nombreux autres pays, leur rôle depuis des siècles réside à garantir le fait d’aller chercher de l’eau. Une mère allaitante sait combien la soif et le besoin d’eau pour l’organisme est crucial, comme un appel du corps à intégrer en urgence les constituants de son futur lait. L’eau et l’hygiène sont également dévolues à la santé des enfants et au rôle de protectrice de nos mères dans le monde. Aujourd’hui, la femme moderne dans nos sociétés est amenée à jouer de nombreux rôles. Elle se révèle en relevant de front tous ces défis et les charges mentales qui se succèdent les unes après les autres. Son rôle, jusque-là trop souvent circonscrit au sein de systèmes patriarcaux, a été bafoué, souillé, utilisé pour les besoins de l’homme.
Les crimes de guerres récents nous montrent à quel point la femme peut devenir un objet d’assouvissement pour l’homme, croyant montrer sa puissance. Ces meurtrissures qu’elle conserve entrent en résonance avec ce que l’eau vit actuellement dans le monde. 80% des fleuves de la planète voient rejeter tous les déchets directement sans aucun traitement, tous nos modes de vie finissent dans nos rivières, de nos hormones à nos médicaments en tous genres.
Nos cours d’eau sont également la preuve vivante de la contamination de nos modèles agricoles par les pesticides, herbicides ou encore fongicides. Un « cide » qui tue le vivant au nom d’une rentabilité censée nous nourrir, mais qui laisse un goût amer de par le gaspillage alimentaire qu’il cache en réalité. Nous demandons de produire tant à la terre en la souillant au passage pour in fine rejeter ce qu’elle nous aura offert en grande partie à la poubelle. Il est temps que le monde se réveille, redonne une juste et belle place à l’eau. Toujours en écho, la femme peut aujourd’hui, au moins dans certains pays comme le nôtre, peu à peu faire entendre sa voix sur les exactions qu’elle a subi. Le monde du cinéma se réveille avec la gueule de bois en ayant laissé ces toutes jeunes actrices dans les crochets de représentations masculines censées les protéger et qui finalement les ont exploités pour leur jeunesse, leur candeur et la fraîcheur qu’elles représentaient. Ces jeunes fleurs n’en ont pas pour autant été flétries. Certes les cicatrices restent mais la femme commence partout peu à peu à se faire entendre et reprend son pouvoir pour ne plus accepter l’inacceptable.
Une nouvelle ère s’élève et dans celle-ci, la voix des femmes compte. Elles comptent de plus en plus et cela n’empêchera pas les luttes car l’ombre n’est jamais très loin de la lumière. L’eau rejoint ce mouvement, la mise en lumière de ses exactions et les conséquences pour nos sociétés nous amènent à placer ce sujet en priorité, cela n’empêchera pas de se battre en continu mais la voie se trace.
Femme et Eau avance peu à peu vers la lumière dans une société qui découvre à quel point il est essentiel de les protéger et comprendre il s’agit de joyaux essentiels à notre humanité. Sans Eau et sans femme, pas de vie. Avec, tous les possibles sont ouverts devant nous.
À propos de Emma Haziza :
Voix de l’eau en France, Emma Haziza est chercheur-entrepreneur au service de la massification de l’adaptation au changement climatique. Chroniqueuse sur France Info, conférencière inspirante, Emma couvre l’actualité médiatique des extrêmes climatiques en France et en Europe. Docteur de l’Ecole des Mines de Paris, elle a fondé sa propre structure de recherche – action Mayane Resilience Center et poursuit actuellement son action à travers de développement d’une start-up Mayane Labs déterminant la sensibilité climatique à l’adresse. Passionnée par les enfants, elle a notamment fondé et préside une association, Mayane Éducation, de sensibilisation aux enfants aux gestes qui sauvent dans les vallées inondables, aux économies d’eau et à l’impact local du changement climatique. Scientifique reconnue pour ses qualités pédagogiques et sa capacité d’action, elle intervient au sein de comités scientifiques (UNICEF, France Ville Durable, ministère de la Fonction publique, etc.) et conseils d’administration (Eau de Paris).
