Maria Karunagaran – Fondatrice de la Maison Felger

Il y a un poème qui m’a marqué à jamais et qui résonne toujours en moi, dans les moments de 
force comme de faiblesse : « Si » de Rudyard Kipling. Poème qui se termine par la phrase sacrée « Tu 
seras un Homme mon fils ». Il va sans dire que je dédie ce poème à ma fille, aux femmes de ma vie, et 
à toutes celles que je n’ai pas encore rencontrées, qui se battent en silence, au jour le jour, pour rendre 
leur monde meilleur, un peu plus altruiste, plus sécurisant et surtout très inspirant. 

Être femme c’est le début…d’une sacrée histoire. Être femme en 2024, avec ses convictions 
profondes, ses ambitions, ses inspirations et ses origines, c’est beau ! Mais certainement aussi difficile. 
En cette période si spéciale, où le droit à l’IVG vient s’inscr…se graver dans la Consitution française 
mais où la femme peut encore parfois risquer sa vie à marcher sur un trottoir un peu trop sombre… 
Nous l’avons bien compris, notre monde bouge mais peut-être d’un pas en avant puis d’un pas en 
arrière et c’est là toute la difficulté. 

En tant que femme Chef d’entreprise, en tant que maman Chef d’entreprise, j’aimerais profiter de 
cette tribune et lancer un message d’espoir et d’ambition : « Be who you want to be, no matter what it 
costs my dear, and as long as your soul claims it. We can do what we want and we are as capable as 
anyone else in this world » (Soit qui tu veu mon cœur, peu importe ce que cela nous coûte, à partir du 
moment où ton âme le réclame. Nous pouvons être ce que nous voulons et sommes aussi capables 
que n’importe qui dans ce monde). 

Se donner les moyens d’être qui l’on veut et ce, même si les augures nous paraissent peu favorables. 
S’accrocher par tout temps à nos rêves et à nos aspirations. J’aimerais que chacune d’entre nous se 
laisse porter par ses convictions et ses ambitions et que l’on persévère, que l’on s’épaule et qu’on 
fasse avancer la cause, chacune à sa manière, chacune avec son écho. J’aimerais que les prochaines 
années voient fleurir des femmes confiantes, légères et ambitieuses, des femmes qui montreront l’exemple aux nouvelles générations, sans rougir de rien et qui poursuivront la voie de l’égalité qu’ont ouverte 
les Veil, Halimi, Curie, Kahlo et tant d’autres. 

Aujourd’hui, je n’ai qu’un vœu, c’est que chacune d’entre nous puisse s’épanouir aussi loin que ses 
ambitions la porte. Que les rêves enchantés au quels nous pensons amèrement aujourd’hui 
deviennent l’Ordinaire des petites âmes qui s’épanouissent au travers de ces petites filles. 

Aujourd’hui, en cette journée des droits de la femme, je n’ai qu’un rêve, c’est que « quand on veut on 
peut » et que rien d’autre n’importe : ni le genre, ni la caste, ni les origines, ni la strate sociale, ni. 
Être femme en 2024, c’est beaucoup de combats, mais qui dit combat dit Victoires et ce sont les 
prochaines que je guette de pied ferme. Alors, retroussons nos manches et donnons-nous la chance, 
la chance de vivre en pai et d’être celle que l’on est et non celle qu’on nous demande d’être. Et je nourris 
le secret espoir que ces combats seront menés par tous et non pas que par un genre. 

Être Femme et Pri Nobel, être Femme et sportive, être Femme et astronaute, être Femme et Chef 
d’entreprise, être Femme et avoir de l’ambition, être Femme et politique, avoir les mêmes chances 
que tout le monde. Avoir les mêmes chances parce qu’on le mérite et non parce qu’on remplit des 
quotas. 
  
Osons prendre la parole, osons réclamer notre place, osons e ister, osons nous entraider. 
En cette journée, je lève mon verre à toutes ces femmes qui vont oser, mais je lève aussi mon verre 
à toutes ces générations qui se sont sacrifiées, pour que les petites filles que nous étions, pussent 
daigner rêver.