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Mouna Aoun, présidente de KissKissBankBank & Co, célèbre l’inscription dans la constitution de la liberté des femmes de disposer de leurs corps et salue l’engagement des pionnières qui l’ont permis. Cependant, elle rappelle que la lutte n’est pas terminée, que la présence des femmes dans certaines sphères de la société n’est pas évidente et donc que le combat continue.
La liberté des femmes de disposer de leur corps, un combat de longue haleine menée par des pionnières
Ce mois de mars 2024 restera dans l’Histoire. La France a inscrit dans sa constitution le droit des femmes à disposer de leur corps en décidant librement de renoncer à une grossesse non désirée. C’est une part d’humanité rendue aux femmes. Mesurons la chance que nous avons en France d’avoir ce droit essentiel désormais sanctuarisé dans notre constitution, alors que tant d’autres pays remettent en cause l’interruption volontaire de grossesse, la conditionnent ou l’interdisent tout simplement.
Remercions les femmes exceptionnelles qui ont permis cela, notamment Simone Veil, en légalisant l’interruption volontaire de grossesse ou Gisèle Halimi, qui a nourri la jurisprudence de ses procès gagnés pour rendre visible l’inhumanité d’une grossesse issue d’un viol ou la solitude des femmes face à une grossesse subie.
Par cette inscription dans la constitution, les femmes en France reprennent de la confiance, de l’assurance, de la liberté, pour choisir librement leur parcours de vie. Elles reprennent de la force mentale et psychique et ainsi sont à « équité » avec le genre masculin sur ce sujet quant au respect de leurs droits fondamentaux.
D’autres victoires restent à décrocher, en France et ailleurs, pour que les femmes occupent la place qu’elles méritent dans la société, l’économie, la politique, la recherche, l’innovation… Les enjeux auxquels nous sommes confrontés, sociaux, sociétaux et environnementaux nécessitent que les femmes y prennent part de façon pleine, entière et visible. Que leur approche et leurs savoir-faire soient utilisés et reconnus en tant que tels. Nous avons tous à y gagner ! A la table des conseils d’administration, des négociations de paix, des institutions nationales et internationales, des organes de gouvernance de la donnée, de l’IA, …
Certaines y sont parvenues, grâce à leur ténacité, audace, expertise et aux ouvertures législatives : elles ont ouvert la voie. Elles sont nos rôles modèles, mais elles sont encore trop peu nombreuses et restent « exceptionnelles » … Merci à Christine Lagarde (Ministre de l’économie, Directrice Générale du FMI, Présidente de la Banque Centrale Européenne), Simone Veil (Première Présidente du Parlement Européen), Elisabeth Borne et Edith Cresson (Cheffes du gouvernement français), Christel Heydemann (Directrice Générale d’Orange) …
Remercions les femmes exceptionnelles qui ont permis cela, notamment Simone Veil, en légalisant l’interruption volontaire de grossesse ou Gisèle Halimi, qui a nourri la jurisprudence de ses procès gagnés pour rendre visible l’inhumanité d’une grossesse issue d’un viol ou la solitude des femmes face à une grossesse subie.
Par cette inscription dans la constitution, les femmes en France reprennent de la confiance, de l’assurance, de la liberté, pour choisir librement leur parcours de vie. Elles reprennent de la force mentale et psychique et ainsi sont à « équité » avec le genre masculin sur ce sujet quant au respect de leurs droits fondamentaux.
D’autres victoires restent à décrocher, en France et ailleurs, pour que les femmes occupent la place qu’elles méritent dans la société, l’économie, la politique, la recherche, l’innovation… Les enjeux auxquels nous sommes confrontés, sociaux, sociétaux et environnementaux nécessitent que les femmes y prennent part de façon pleine, entière et visible. Que leur approche et leurs savoir-faire soient utilisés et reconnus en tant que tels. Nous avons tous à y gagner ! A la table des conseils d’administration, des négociations de paix, des institutions nationales et internationales, des organes de gouvernance de la donnée, de l’IA, …
Certaines y sont parvenues, grâce à leur ténacité, audace, expertise et aux ouvertures législatives : elles ont ouvert la voie. Elles sont nos rôles modèles, mais elles sont encore trop peu nombreuses et restent « exceptionnelles » … Merci à Christine Lagarde (Ministre de l’économie, Directrice Générale du FMI, Présidente de la Banque Centrale Européenne), Simone Veil (Première Présidente du Parlement Européen), Elisabeth Borne et Edith Cresson (Cheffes du gouvernement français), Christel Heydemann (Directrice Générale d’Orange) …
L’impératif de continuer la lutte malgré des victoires importantes
Leur talent est reconnu, à l’égal des hommes. Il pourrait être valorisé davantage. On le sait peu, la présence des femmes aux tables des négociations de paix, rend la paix plus durable. En effet, la participation des femmes augmente de 20 pour cent la probabilité d’un accord de paix d’une durée d’au moins deux ans et de 35 pour cent un accord de paix d’une durée de quinze ans*. Et pourtant, la participation des femmes aux processus de paix formels reste faible. Les femmes représentaient en moyenne 14 pour cent des négociateurs entre 2015-2019**.
Les entreprises dirigées par les femmes connaissent des scores de bien-être au travail plus importants ; leur gouvernance est plus collective, plus responsabilisante et plus diverse. En effet, les études se multiplient sur le sujet et sous des angles différents mais convergents : ces entreprises ont une croissance du chiffre d’affaires plus forte, une rentabilité et un rendement de leurs actifs plus élevés grâce à la présence de femmes aux postes de direction. La mixité assure également une meilleure résistance de l’entreprise en temps de crise. A titre d’exemple, Goldman Sachs*** a souligné en 2020 que les fonds d’investissement dirigés par des femmes affichaient de meilleurs résultats, malgré le contexte pandémique et les turbulences du marché. Et pourtant, on ne compte que trois dirigeantes d’entreprises du CAC 40 et les entrepreneuses ont toujours plus de mal à se financer que les entrepreneurs…
Par ailleurs, l’importance de la prise en compte des données de genre dans le domaine de l’innovation, l’IA, la médecine est réelle : elle fiabilise la donnée, sécurise l’effet des médicaments, permet de lutter contre les inégalités, etc.
Tant que les déficits de données sur le genre persistent, le suivi des inégalités fondées sur le genre qui affectent les femmes et les filles ne peut être assuré ce qui retarde les progrès à réaliser en la matière. Intégrer le genre dans les stratégies statistiques nationales et internationales devient un enjeu essentiel pour garantir des chances égales aux femmes.
Les droits fondamentaux des femmes devraient être partout garantis. Je suis convaincue que le long chemin vers l’égalité pour les femmes, ouvrira la voix de l’acceptation pleine et entière de l’altérité, quelle qu’elle soit, c’est-à-dire la reconnaissance de l’autre et l’acceptation de ses droits à être… L’altérité est une force, cultivons-la !
* source : International Peace Institute : https://www.ipinst.org/wp-content/uploads/2015/06/IPI-E-pub-Reimagining-Peacemaking-rev.pdf
** source : https://www.cfr.org/womens-participation-in-peace-processes/
*** source : https://www.ft.com/content/021a1b60-a5fa-42ad-83b4-482268cac7ac
Les entreprises dirigées par les femmes connaissent des scores de bien-être au travail plus importants ; leur gouvernance est plus collective, plus responsabilisante et plus diverse. En effet, les études se multiplient sur le sujet et sous des angles différents mais convergents : ces entreprises ont une croissance du chiffre d’affaires plus forte, une rentabilité et un rendement de leurs actifs plus élevés grâce à la présence de femmes aux postes de direction. La mixité assure également une meilleure résistance de l’entreprise en temps de crise. A titre d’exemple, Goldman Sachs*** a souligné en 2020 que les fonds d’investissement dirigés par des femmes affichaient de meilleurs résultats, malgré le contexte pandémique et les turbulences du marché. Et pourtant, on ne compte que trois dirigeantes d’entreprises du CAC 40 et les entrepreneuses ont toujours plus de mal à se financer que les entrepreneurs…
Par ailleurs, l’importance de la prise en compte des données de genre dans le domaine de l’innovation, l’IA, la médecine est réelle : elle fiabilise la donnée, sécurise l’effet des médicaments, permet de lutter contre les inégalités, etc.
Tant que les déficits de données sur le genre persistent, le suivi des inégalités fondées sur le genre qui affectent les femmes et les filles ne peut être assuré ce qui retarde les progrès à réaliser en la matière. Intégrer le genre dans les stratégies statistiques nationales et internationales devient un enjeu essentiel pour garantir des chances égales aux femmes.
Les droits fondamentaux des femmes devraient être partout garantis. Je suis convaincue que le long chemin vers l’égalité pour les femmes, ouvrira la voix de l’acceptation pleine et entière de l’altérité, quelle qu’elle soit, c’est-à-dire la reconnaissance de l’autre et l’acceptation de ses droits à être… L’altérité est une force, cultivons-la !
* source : International Peace Institute : https://www.ipinst.org/wp-content/uploads/2015/06/IPI-E-pub-Reimagining-Peacemaking-rev.pdf
** source : https://www.cfr.org/womens-participation-in-peace-processes/
*** source : https://www.ft.com/content/021a1b60-a5fa-42ad-83b4-482268cac7ac
À propos de Mouna Aoun :
Diplômée de l’université Paris Sorbonne et auditrice du CHEDE 2017, Mouna AOUN a commencé sa carrière chez BNP Paribas Cardif en 2000 en tant qu’attachée de presse avant de rejoindre le groupe La Poste en 2006. En 2009, elle intègre La Banque Postale en tant que chargée de mission du Président. De 2012 à 2016, au sein des équipes de la Direction Marketing Banque de détail, Mouna AOUN prend la responsabilité des marchés fragiles et spécifiques et des marchés Grand Public, en 2017, qui comprend des segments jeunes, famille, seniors et le pôle tarification. A ce titre, elle a notamment piloté l’approche « finance citoyenne » de la Banque (finance solidaire, ISR, transition énergétique, crowdfunding) et représenté La Banque Postale à l’Observatoire de l’inclusion bancaire, sous la présidence de la Banque de France de 2014 à 2018.
En mars 2020, Mouna AOUN rejoint KissKissBankBank & Co, l’activité de banque participative et de crowd for good de La Banque Postale qui regroupe KissKissBankBank, Lendopolis, Goodeed, microDON et YouMatter. Elle en devient Secrétaire Générale en septembre 2020 avant d’en prendre la Présidence en juillet 2023.
Femme engagée depuis de nombreuses années, en faveur de l’altérité, Mouna AOUN est à titre personnel, membre du conseil d’administration de Solidarité Sida et Vice Présidente d’ONU Femmes France, en charge des partenariats.
Elle fait également partie du comité de mission du cabinet de recrutement OMEVA et d’Harmonie Mutuelle.
En mars 2020, Mouna AOUN rejoint KissKissBankBank & Co, l’activité de banque participative et de crowd for good de La Banque Postale qui regroupe KissKissBankBank, Lendopolis, Goodeed, microDON et YouMatter. Elle en devient Secrétaire Générale en septembre 2020 avant d’en prendre la Présidence en juillet 2023.
Femme engagée depuis de nombreuses années, en faveur de l’altérité, Mouna AOUN est à titre personnel, membre du conseil d’administration de Solidarité Sida et Vice Présidente d’ONU Femmes France, en charge des partenariats.
Elle fait également partie du comité de mission du cabinet de recrutement OMEVA et d’Harmonie Mutuelle.