Femmes et Numérique – Brisons le cercle vicieux
Cornelia Findeisen, Vice-Présidente de L-Impact et cheffe du département RH de la filière numérique de l’Etat, livre un véritable plaidoyer en faveur de la présence des femmes et des filles dans les filières techniques, dans les carrières du numérique ; cruciale pour la diversité des talents en entreprise et pour la croissance.
Le numérique, un monde d’hommes ? Un état des lieux alarmant
Le numérique est partout. Il transforme notre société et nos vies en profondeur. A la fois connecteur, propulseur et démultiplicateur, le numérique doit être un levier accélérateur de modernité et de progrès.
Hélas, en matière de parité et droits des femmes, il n’en est rien. Pire, avec et « grâce » au numérique, s’est créé un véritable « cercle vicieux ». Un mécanisme, qui, en matière de métiers et de carrières, exclut les femmes du secteur le plus structurant pour l’avenir et qui accélère et amplifie, via les réseaux sociaux, l’émergence de dogmes sexistes. Voilà le constat du Haut Conseil à l’Egalité, étayé dans son rapport « La Femme Invisible dans le numérique : le cercle vicieux du sexisme », publié le 7 novembre 2023.
Tandis que les réseaux sociaux propulsent des contenus stéréotypés, caricaturaux voire ouvertement violents à l’égard des femmes, la filière numérique quant à elle peine à les former, les recruter, les accompagner, les financer aussi, lorsqu’elles portent des projets de startups.
Les femmes ne représentent qu’entre 10 % à 16 % des effectifs dans les métiers les plus techniques … et les plus porteurs du pays. Les femmes n’occupent que 22 % des emplois de direction de la filière, tandis que dans les startups de la tech, elles ne représentent que 10 à 15 %, et elles y sont drastiquement sous-financées.
Les jeunes filles en France ne rêvent pas de carrières dans le numérique et rien n’est fait, ou presque, pour les y encourager et pour les y maintenir …quand elles y parviennent, malgré les multiples obstacles.
Dans le même temps, les recruteurs du numérique crient famine, nous manquons de bras dans tous les domaines de la tech. Et nous manquons cruellement de parité. Avec l’essor de l’intelligence artificielle, la diversité, dont en première ligne la diversité de genre, est plus que jamais un gage de performance ; sauf à accepter que les leviers français et européens qui façonnent le monde à venir soient plus pauvres que ceux des autres nations et continents.
Parce que, si le manque de femmes dans le numérique est bien un mal français, voire européen, il n’est nullement une fatalité. L’Inde, les pays du Maghreb, l’Asie ou encore l’Albanie montrent que les secteurs du numérique peuvent représenter un choix de prédilection pour les filles et les femmes.
Alors, il devient urgent de ne plus accepter cette situation dramatique, aussi préjudiciable pour les femmes que pour l’avenir du pays.
Mère de 3 jeunes filles, femme à la carrière trépidante, je n’ai pas toujours eu le recul pour appréhender le gap entre la théorie de l’égalité des chances et des sexes, telle que prévue par les textes républicains, et la situation dans la vie réelle. Je n’ai pas toujours vu les barrières, voire les murs en béton armé, dressés sur le chemin des filles et des femmes, tant dans l’éducation que dans l’orientation professionnelle, puis dans le monde du travail. Que des obstacles qui les empêchent de prendre pleinement part aux postes de direction, aux fonctions décisionnelles et dans les filières d’avenir.
Mon entrée dans le monde dit de l’innovation m’a fait prendre conscience de l’ampleur du problème. Et il me paraît encore plus dramatique aujourd’hui, alors que je le côtoie au quotidien, ayant en charge le pilotage de la politique RH de la filière numérique de l’Etat.
Hélas, en matière de parité et droits des femmes, il n’en est rien. Pire, avec et « grâce » au numérique, s’est créé un véritable « cercle vicieux ». Un mécanisme, qui, en matière de métiers et de carrières, exclut les femmes du secteur le plus structurant pour l’avenir et qui accélère et amplifie, via les réseaux sociaux, l’émergence de dogmes sexistes. Voilà le constat du Haut Conseil à l’Egalité, étayé dans son rapport « La Femme Invisible dans le numérique : le cercle vicieux du sexisme », publié le 7 novembre 2023.
Tandis que les réseaux sociaux propulsent des contenus stéréotypés, caricaturaux voire ouvertement violents à l’égard des femmes, la filière numérique quant à elle peine à les former, les recruter, les accompagner, les financer aussi, lorsqu’elles portent des projets de startups.
Les femmes ne représentent qu’entre 10 % à 16 % des effectifs dans les métiers les plus techniques … et les plus porteurs du pays. Les femmes n’occupent que 22 % des emplois de direction de la filière, tandis que dans les startups de la tech, elles ne représentent que 10 à 15 %, et elles y sont drastiquement sous-financées.
Les jeunes filles en France ne rêvent pas de carrières dans le numérique et rien n’est fait, ou presque, pour les y encourager et pour les y maintenir …quand elles y parviennent, malgré les multiples obstacles.
Dans le même temps, les recruteurs du numérique crient famine, nous manquons de bras dans tous les domaines de la tech. Et nous manquons cruellement de parité. Avec l’essor de l’intelligence artificielle, la diversité, dont en première ligne la diversité de genre, est plus que jamais un gage de performance ; sauf à accepter que les leviers français et européens qui façonnent le monde à venir soient plus pauvres que ceux des autres nations et continents.
Parce que, si le manque de femmes dans le numérique est bien un mal français, voire européen, il n’est nullement une fatalité. L’Inde, les pays du Maghreb, l’Asie ou encore l’Albanie montrent que les secteurs du numérique peuvent représenter un choix de prédilection pour les filles et les femmes.
Alors, il devient urgent de ne plus accepter cette situation dramatique, aussi préjudiciable pour les femmes que pour l’avenir du pays.
Mère de 3 jeunes filles, femme à la carrière trépidante, je n’ai pas toujours eu le recul pour appréhender le gap entre la théorie de l’égalité des chances et des sexes, telle que prévue par les textes républicains, et la situation dans la vie réelle. Je n’ai pas toujours vu les barrières, voire les murs en béton armé, dressés sur le chemin des filles et des femmes, tant dans l’éducation que dans l’orientation professionnelle, puis dans le monde du travail. Que des obstacles qui les empêchent de prendre pleinement part aux postes de direction, aux fonctions décisionnelles et dans les filières d’avenir.
Mon entrée dans le monde dit de l’innovation m’a fait prendre conscience de l’ampleur du problème. Et il me paraît encore plus dramatique aujourd’hui, alors que je le côtoie au quotidien, ayant en charge le pilotage de la politique RH de la filière numérique de l’Etat.
De l’importance des rôles modèles pour sensibiliser et inspirer les femmes à intégrer les filières scientifiques et les carrières dans la tech : L-Impact
En 2022, nous avons créé L-Impact autour de Sandrine Yana et Paola Fabiani, une association qui œuvre pour accompagner les femmes fondatrices et dirigeantes de startups et pour encourager les jeunes filles à oser les filières scientifiques et les carrières de la tech.
Avec nos partenaires entreprises nous avons déjà accompagné des dizaines de startups féminines, tant au travers de mentoring, de Training Daysou encore en leur donnant de la visibilité dans lesL-Impact Awards.
Nous avons aussi sensibilisé une centaine de collégiennes lors de la L-Impact-Day for Girls, réunies dans un cadre magnifique, pour entendre les témoignages de femmes rôles modèle de toutes générations, puis s’essayer au codage. Avec le collectif ELLESTIMES, dont L-Impact est un des membres fondateurs, nous avons réussi l’exploit de réunir plus de 10 000 élèves de Franche-Comté, connectées à 200 femmes mentores de la tech et des sciences pour une demi-journée de sensibilisation aux STEM.
C’est inédit, et nous irons encore plus loin. Nous avons déjà embarqué des partenaires collectivités, comme la Mairie du 16ème arrondissement de Paris, ou la région Bretagne, ou encore des Elus comme Alexandra Szpiner et Rosie Bordet. Nous allons décupler les actions concrètes et faire rayonner la cause dans les mois qui viennent.
Mais il nous faut aller encore plus loin, accélérer et faire de la place des femmes dans le numérique une cause nationale. Pour que les lignes bougent enfin, concrètement. Pour briser le cercle vicieux.
C’est pourquoi nous appelons décideurs publics et privés, mais aussi personnalités du monde de la culture et des médias à nous rejoindre pour bâtir, autour d’un évènement rassembleur, une feuille de route commune et ambitieuse : pour propulser les femmes dans le numérique et le pays dans un avenir plus riche, plus juste et plus performant.
Rejoignez-nous ! Les femmes et la France le méritent.
Avec nos partenaires entreprises nous avons déjà accompagné des dizaines de startups féminines, tant au travers de mentoring, de Training Daysou encore en leur donnant de la visibilité dans lesL-Impact Awards.
Nous avons aussi sensibilisé une centaine de collégiennes lors de la L-Impact-Day for Girls, réunies dans un cadre magnifique, pour entendre les témoignages de femmes rôles modèle de toutes générations, puis s’essayer au codage. Avec le collectif ELLESTIMES, dont L-Impact est un des membres fondateurs, nous avons réussi l’exploit de réunir plus de 10 000 élèves de Franche-Comté, connectées à 200 femmes mentores de la tech et des sciences pour une demi-journée de sensibilisation aux STEM.
C’est inédit, et nous irons encore plus loin. Nous avons déjà embarqué des partenaires collectivités, comme la Mairie du 16ème arrondissement de Paris, ou la région Bretagne, ou encore des Elus comme Alexandra Szpiner et Rosie Bordet. Nous allons décupler les actions concrètes et faire rayonner la cause dans les mois qui viennent.
Mais il nous faut aller encore plus loin, accélérer et faire de la place des femmes dans le numérique une cause nationale. Pour que les lignes bougent enfin, concrètement. Pour briser le cercle vicieux.
C’est pourquoi nous appelons décideurs publics et privés, mais aussi personnalités du monde de la culture et des médias à nous rejoindre pour bâtir, autour d’un évènement rassembleur, une feuille de route commune et ambitieuse : pour propulser les femmes dans le numérique et le pays dans un avenir plus riche, plus juste et plus performant.
Rejoignez-nous ! Les femmes et la France le méritent.
À propos de Cornelia Findeisen :
Cornelia est la « DRH Groupe » de la filière numérique de l’Etat. Franco-allemande, mère de 3 filles, elle a débuté sa carrière dans le secteur privé, avant de rejoindre la haute fonction publique, tant de l’Etat que des collectivités. Elle a occupé des postes à responsabilité avec des portefeuilles variés, comme le social, l’écologie, le développement économique ou encore les relations internationales. Elle est devenue une spécialiste des innovations, y compris managériales, sujet sur lequel elle intervient également en tant qu’auteure et conférencière internationale.
Les enjeux de parité et de féminisation de la filière numérique sont devenus pour elle cruciaux. Elle les porte tant dans sa pratique professionnelle que dans ses engagements extraprofessionnels.
En 2022, avec un collectif mené par Sandrine YANA, elle a cofondé L-Impact, association qui promeut l’entreprenariat féminin et les carrières des femmes dans les sciences et la tech. Cornelia est aujourd’hui Vice-présidente de l’Impact.
Les enjeux de parité et de féminisation de la filière numérique sont devenus pour elle cruciaux. Elle les porte tant dans sa pratique professionnelle que dans ses engagements extraprofessionnels.
En 2022, avec un collectif mené par Sandrine YANA, elle a cofondé L-Impact, association qui promeut l’entreprenariat féminin et les carrières des femmes dans les sciences et la tech. Cornelia est aujourd’hui Vice-présidente de l’Impact.