Béatrice, est actuellement la cheffe incontournable, spécialisée dans la gastronomie des Outre-mer. Elle a grandi en Île-de-France tout en cultivant les traditions créoles, entourée d’une grande famille qui se réunissait très souvent pour partager des plats que chacun apportait ou pour cuisiner ensemble. C’est de là qu’est née la passion de Béatrice pour les saveurs et les couleurs de la cuisine des Outre-mer, mais aussi pour ses valeurs qu’elle souhaite aujourd’hui transmettre : le partage, générosité et le terroir.
Curieuse, toujours à l’affût de nouvelles saveurs et très créative, elle conçoit des recettes ultra-marines s’inspirant de tous les départements et territoires d’Outre-mer. Il s’agit de « mélanger les saveurs de l’Océan Indien comme des Antilles ou de Nouvelle-Calédonie, tisser un lien entre tous ces territoires, sans oublier la métropole », et ce afin de mettre en valeur en France et à l’international la gastronomie et la culture des Outre-mer, terres de biodiversité et sources de nombreuses filières agricoles de renommée mondiale.
En 2007, Béatrice intègre la BGE de Paris et travaille sur la viabilité économique de son projet. En 2008, elle intègre le G.E.A.I et durant un an, entre en couveuse d’entreprises et obtient le DÉFI-JEUNES. En 2009 Béatrice entre sous le statut auto-entrepreneur et crée le statut du chef à domicile (qui n’existait pas!) par la suite elle crée une SAS et continue ses formations auprès de chefs qu’elle sélectionne pour la technicité.
TRIBUNE
Je ne peux pas être le porte-voix des femmes mais je peux témoigner des freins dans mon parcours ! Si je peux aider, éclairer quelques-unes cela sera déjà un grand pas.
Quand j’ai commencé mon parcours dans la cuisine, j’y suis allée avec ce que je suis sans m’inventer un personnage. Avec mon caractère bien trempé, ma répartie, mon assurance ; parce que je savais ce que je voulais faire dans mon activité : valoriser les cuisines, les produits, les saveurs, un art de vivre et les cultures ! En 2022 les pays et territoires d’Outre-Mer sont connus mais il y a encore des stéréotypes qui ont la vie dure et des produits peu connus.
Mais voilà, c’était en oubliant que j’étais une femme dans un milieu bien masculin. Grâce à mon activité de manager dans ma première vie, j’avais les codes du management ce qui m’a clairement aidé à me sortir de situations délicates ! J’ai dû donc apprendre très vite à répondre aux blagues, sous-entendues, parfois de gestes déplacés. Je reconnais que mon parcours de vie m’a aidé à répondre et ne pas subir, ce que ne peuvent pas faire les plus jeunes ou ceux et celles moins armés.
Les freins dans mon activité dans le secteur de la restauration et gastronomie sont d’ordre sexiste principalement, cependant, il y a des freins invisibles liés à l’entreprenariat qui sont très forts.
Rester ou sortir de sa zone de confort, la peur de l’échec, l’isolement, le rapport à l’argent, les croyances limitantes … tout cela est vraiment à prendre en compte aujourd’hui.
Il faut savoir se remettre en question, analyser les situations, s’entourer d’experts, prendre le temps de la réflexion et surtout prioriser les actions à mettre en œuvre.
Pour d’autres femmes il y a la famille et la religion. Attention il ne s’agit pas de freins! Ceci étant dit dans la société actuelle (pas une généralité) et de par mon entourage, les amies, je dois constater que la vie de maman se combine difficilement avec un rythme professionnels intenses ou certains secteurs d’activités.
Nous venons de vivre deux années exceptionnelles où nos habitudes, nos rythmes, ont été chamboulés. Les mentalités avancent à grands pas ! Pour exemple, le télétravail n’était pas une chose répandue et pourtant même si des ajustements sont à apporter le télétravail fonctionne.
Il faut parfois bousculer les choses pour faire bouger les lignes, et aussi faire preuve de résilience!
🚀 Nouvelle publication 🚀 Nous sommes ravis d’annoncer que la tribune de eFutura intitulée « De l’importance de penser et fabriquer la souveraineté numérique » a été publiée