Cancer et féminité ; double combat, double peine
Barbara Sensey, fondatrice de la Maison Sensey, nous livre son expérience de femme dans sa lutte contre le cancer, qui n’est pas seulement la lutte contre une maladie mais contre des postures, des idées préconçues, l’indifférence, la gêne.. Barbara nous révèle comment le travail, l’art, la création du “beau” et surtout l’attention pour l’humain aident à surmonter la maladie.
Le cancer : un combat contre la peur, les tabous, l’évitement…pour rester soi-même
L’annonce d’un cancer est un choc traumatique qui impose un bouleversement radical de ce que nous avons essayé de devenir avant cela. Il balaye tout, il fracasse, il réduit la féminité à l’instinct de survie. Garder sa féminité durant les traitements et autres opérations chirurgicales relève du miracle, pour ma part j’en ai fait un trophée. Car il me fallait bien une couronne pour détrôner cet ennemi invisible.
Quand on monte sur le ring, on sait comment on y rentre mais on ne sait pas comment notre corps sera transformé et si notre esprit sera assez résistant pour ne pas chuter.
Le cancer est encore tabou dans notre société car il est sacralisé par la peur et trône en ennemi dans l’inconscient collectif. Aujourd’hui la médecine, la science, la recherche ont fait des avancées impressionnantes. Quand l’intelligence artificielle se met au service de la médecine, on peut prétendre à des dépistages plus ciblés, plus rapides. Les traitements sont moins invasifs qu’il y a quelques années.
En revanche aucune avancée n’a été faite dans les mentalités, c’est toujours un sujet tabou, nous sommes toujours au point zéro ; triste constat.
Il est temps de prendre conscience que le cancer n’est pas une injustice mais c’est juste la vie. Il n’est pas normal, qu’après être passé par l’enfer, les difficultés à se relever et à se refaire une place dans la société et dans le travail soient encore un parcours du combattant. Ce n’est pas parce qu’on a un cancer qu’on est déjà mort ! Il ne faut pas se tromper de combat.
Il n’est pas normal d’être considérée avec pitié et évitement. Que certaines femmes doivent encore se cacher ou mentir à son entourage de peur d’être jugée ou abandonnée, car il y a ceux qui restent et ceux qui préfèrent détourner le regard et se dire que de toute façon « ça se guérit bien maintenant ». Qu’en savent-ils ?
Il faut aussi garder le cap pour affronter certains préjugés et réflexions qui relèvent de la discrimination car ça dérange la personne « bien portante » en face de vous. Garder le cap au travail et assurer comme les autres, voire en faire deux fois plus pour ne pas montrer, pour ne pas dire le mot honteux que tout le monde veut éviter et balayer d’un simple revers de manche et revenir à leur vie virtuelle, celle où tout va bien dans le meilleur de monde. Oui, nous l’avons toutes vécu, tous vécu.
Nous l’avons vécu ce regard porté sur le foulard porté en corsaire, qu’on demande d’enlever pour ne pas déranger l’entourage, pour ne pas faire penser à ÇA. C’est trop dur pour ceux qui restent certainement et qui sont conviés au funeste spectacle.
Vous l’avez compris, notre féminité, notre corps est résumé à ÇA aux yeux de l’entourage, la famille, cruelle vision de l’être humain qui se farde de principes bien-pensants mais dont l’essentiel leur échappe à grand pas.
Les exemples sont nombreux, les scenarios sont toujours les mêmes. Il est temps d’arrêter l’hémorragie du ridicule en la matière, d’enlever le manteau de la honte et d’élever les consciences, car la vie impose l’humilité tôt ou tard.
Quand on monte sur le ring, on sait comment on y rentre mais on ne sait pas comment notre corps sera transformé et si notre esprit sera assez résistant pour ne pas chuter.
Le cancer est encore tabou dans notre société car il est sacralisé par la peur et trône en ennemi dans l’inconscient collectif. Aujourd’hui la médecine, la science, la recherche ont fait des avancées impressionnantes. Quand l’intelligence artificielle se met au service de la médecine, on peut prétendre à des dépistages plus ciblés, plus rapides. Les traitements sont moins invasifs qu’il y a quelques années.
En revanche aucune avancée n’a été faite dans les mentalités, c’est toujours un sujet tabou, nous sommes toujours au point zéro ; triste constat.
Il est temps de prendre conscience que le cancer n’est pas une injustice mais c’est juste la vie. Il n’est pas normal, qu’après être passé par l’enfer, les difficultés à se relever et à se refaire une place dans la société et dans le travail soient encore un parcours du combattant. Ce n’est pas parce qu’on a un cancer qu’on est déjà mort ! Il ne faut pas se tromper de combat.
Il n’est pas normal d’être considérée avec pitié et évitement. Que certaines femmes doivent encore se cacher ou mentir à son entourage de peur d’être jugée ou abandonnée, car il y a ceux qui restent et ceux qui préfèrent détourner le regard et se dire que de toute façon « ça se guérit bien maintenant ». Qu’en savent-ils ?
Il faut aussi garder le cap pour affronter certains préjugés et réflexions qui relèvent de la discrimination car ça dérange la personne « bien portante » en face de vous. Garder le cap au travail et assurer comme les autres, voire en faire deux fois plus pour ne pas montrer, pour ne pas dire le mot honteux que tout le monde veut éviter et balayer d’un simple revers de manche et revenir à leur vie virtuelle, celle où tout va bien dans le meilleur de monde. Oui, nous l’avons toutes vécu, tous vécu.
Nous l’avons vécu ce regard porté sur le foulard porté en corsaire, qu’on demande d’enlever pour ne pas déranger l’entourage, pour ne pas faire penser à ÇA. C’est trop dur pour ceux qui restent certainement et qui sont conviés au funeste spectacle.
Vous l’avez compris, notre féminité, notre corps est résumé à ÇA aux yeux de l’entourage, la famille, cruelle vision de l’être humain qui se farde de principes bien-pensants mais dont l’essentiel leur échappe à grand pas.
Les exemples sont nombreux, les scenarios sont toujours les mêmes. Il est temps d’arrêter l’hémorragie du ridicule en la matière, d’enlever le manteau de la honte et d’élever les consciences, car la vie impose l’humilité tôt ou tard.
Mais où est notre humanité sur ce sujet ?
En parlant avec des patient(e)s, ce sont les mêmes questions, les mêmes pudeurs, les mêmes peurs ou parfois les mêmes silences. Garder sa dignité pendant la maladie est un point d’honneur à soi-même, car c’est tout ce qui nous reste à défendre pour rester debout. Se battre pour garder ses cheveux quand c’est le seul attribut féminin qui vous reste c’est aussi un combat gagné.
Alors évidemment, monter son entreprise pendant un cancer ce n’est pas le chemin le plus facile mais si celle-ci a pour vocation de parler du Beau et d’essayer de le promouvoir alors il faut se battre aussi pour ses idées et ses convictions. Je l’ai fait et je continue de le faire.
C’est pour cela que j’ai créé un projet contre le cancer « CanceRock’ n More » avec le photographe britannique Clive Arrowsmith dont je suis devenue l’agent. Car le cancer c’est rock, c’est du blues, l’esclavagisme, le sang de la terre c’est Rock’ n Roll !
Le but de cet évènement franco-britannique est de désacraliser le cancer pour enlever les tabous, libérer la parole et les corps. Nous mettrons aux enchères des photographies d’art de Mick Jagger, Sir Paul McCartney, David Bowie et d’autres grands noms du rock au profit de fondations contre le cancer. Clive Arrowsmith fera le portrait de femmes Amazones en dévoilant toute leur beauté.
Si on me demande quelle femme je suis devenue après l’épreuve du cancer, sans hésitation je réponds ; une femme libre. Rien n’est jamais acquis, la vie est incroyablement belle, elle nous oblige à nous incliner.
Alors évidemment, monter son entreprise pendant un cancer ce n’est pas le chemin le plus facile mais si celle-ci a pour vocation de parler du Beau et d’essayer de le promouvoir alors il faut se battre aussi pour ses idées et ses convictions. Je l’ai fait et je continue de le faire.
C’est pour cela que j’ai créé un projet contre le cancer « CanceRock’ n More » avec le photographe britannique Clive Arrowsmith dont je suis devenue l’agent. Car le cancer c’est rock, c’est du blues, l’esclavagisme, le sang de la terre c’est Rock’ n Roll !
Le but de cet évènement franco-britannique est de désacraliser le cancer pour enlever les tabous, libérer la parole et les corps. Nous mettrons aux enchères des photographies d’art de Mick Jagger, Sir Paul McCartney, David Bowie et d’autres grands noms du rock au profit de fondations contre le cancer. Clive Arrowsmith fera le portrait de femmes Amazones en dévoilant toute leur beauté.
Si on me demande quelle femme je suis devenue après l’épreuve du cancer, sans hésitation je réponds ; une femme libre. Rien n’est jamais acquis, la vie est incroyablement belle, elle nous oblige à nous incliner.
À propos de Barbara Sensey :
Autodidacte, Barbara Sensey fait une brillante carrière chez Zara, ensuite chez une marque Italienne avant de se mettre à son compte comme formatrice et consultante retail dès 2009. Passionnée par le « beau », elle crée, en 2017, un blog avec l’ambition de dénicher les talents et les savoir-faire sans lesquels le luxe ne peut pas exister. Elle rencontre alors des artistes, créateurs de mode, ou encore photographes de renom tels que Clive Arrowsmith, Akhenaton, Roberto Battistini et bien d’autres. En 2020, Barbara lance la Maison Sensey, une e-boutique haut de gamme, véritable écrin de luxe qui propose des créations uniques à ses clients, des exclusivités et un magazine en ligne pour raconter et mettre en lumière ces artisans du Beau.
Agent officiel pour l’Europe du photographe anglais Clive Arrowsmith, ils collaborent sur le projet “CanceRock’n More”, une vente aux enchères de photos de rock stars (David Bowie, Mick Jagger, Paul McCartney, etc.) dont les bénéfices iront à l’accompagnement des patients. « Pour désacraliser le cancer, pour mieux le combattre” explique Barbara. “Beaucoup reste à faire pour changer les mentalités et briser le tabou qui entoure encore le cancer”.
Agent officiel pour l’Europe du photographe anglais Clive Arrowsmith, ils collaborent sur le projet “CanceRock’n More”, une vente aux enchères de photos de rock stars (David Bowie, Mick Jagger, Paul McCartney, etc.) dont les bénéfices iront à l’accompagnement des patients. « Pour désacraliser le cancer, pour mieux le combattre” explique Barbara. “Beaucoup reste à faire pour changer les mentalités et briser le tabou qui entoure encore le cancer”.