Coup de cœur 2020
Sabrina Andiappane, Responsable de projet de recherche et développement de robotique spatiale chez Thales Alenia Space.
BIOGRAPHIE
La tête dans les étoiles !
Passionnée du spatial depuis mon plus jeune âge, pour moi le plus important dans ma vie c’était de faire un métier qui me faisait rêver. J’ai réussi à réaliser ce rêve et je souhaite à toutes les personnes qui liront cet article d’en faire de même.
Quand j’étais petite, j’ai ouvert un livre sur les planètes du système solaire et j’ai découvert l’univers du spatial. C’était le début d’une belle aventure qui continue encore dans ma vie aujourd’hui.
Je ne viens absolument pas d’une famille de scientifiques mais pour moi ce n’était pas grave, je voulais faire des sciences et grâce au soutien de ma famille et d’une bonne dose de motivation j’ai pu faire de ma passion mon métier, de mes rêves une réalité.
Pendant mon parcours académique, j’ai toujours fait en sorte de bien travailler pour avoir le choix de mon métier, il était inenvisageable pour moi d’avoir un travail qui ne me plairait pas. Donc j’ai choisi une filière scientifique : prépa suivi d’une école d’ingénieurs spécialité télécommunications ce qui m’ouvrait ainsi les portes de n’importe quel domaine. J’ai pu ainsi choisir celui dont j’avais toujours voulu : l’aérospatiale.
Je suis devenue ingénieure et maintenant je suis responsable de beaux projets de recherche et développement européens sur la robotique spatiale qui permettront d’imaginer les futures missions spatiales de demain pour que ce soit pour aller sur Mars, la Lune ou tout simplement autour de notre Terre.
Mon parcours académique et ma carrière ont été marqué par de belles récompenses qui m’ont encouragée à aller plus loin. En 2017, j’ai eu le privilège le trophée des femmes de l’industrie dans la catégorie début prometteur. C’était un vrai moment d’émotion pour moi et mes parents et l’occasion de remercier toutes les personnes qui m’ont toujours soutenu.
J’ai 4 nièces pour lesquelles j’essaie d’être un rôle modèle donc j’espère l’être également pour les futures jeunes filles qui voudront faire des sciences. Je suis parfaitement consciente que je suis dans un domaine dans lequel la présence féminine n’est pas des plus élevée même si dans mon entreprise nous en avons de plus en plus.
Je suis devenue responsable de projet j’avais à peine 26 ans, je me suis retrouvée à gérer un consortium de 10 partenaires européens situés partout en Europe sur un domaine du spatial que je ne connaissais pas encore.
Je me souviens encore de ma première réunion client où je me suis retrouvée face à une audience quasi exclusivement masculine, je dis quasi parce que sur 30 personnes, il n’y avait qu’une seule
femme. Et la seule chose que je voulais faire c’était partir me cacher dans un coin parce que je ne me sentais pas à la hauteur devant toutes ces personnes. Mais j’ai pris sur moi, eu confiance en moi, j’ai travaillé dur et maintenant je suis reconnue pour mon travail.
Je me pose encore souvent la question si je le vaux bien « Am I worth it ? » parce que je suis encore considérée comme « jeune » dans mon domaine même si je travaille depuis plus de 6 ans maintenant. Mais je me dis qu’il faut arrêter de se poser ces questions et faire ce que l’on a envie de faire.
Une citation qui me parle et me motive : « Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles ».
Fin d’année dernière, je suis littéralement devenue une étoile en remportant le trophée des étoiles de l’Europe, comme quoi tout rêve peut devenir réalité !