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Quand le co-funding redynamise l’épargne

L’épargne des Français reste très largement bloquée sur des produits peu rémunérateurs, éloignés des besoins réels de notre économie. Pour changer la donne et faire de chacun d’entre nous des business angels au service de la créativité et de l’emploi, un nouveau concept émerge : le co-funding.

Selon la Banque de France, 4.259 milliards d’euros dorment sur des comptes sans réelle rentabilité. Les solutions proposées par nos banques traditionnelles n’ont guère évolué : livret d’épargne, assurance-vie, produit structurés …, tout cela reste opaque, peu rentable, cher et guère innovant. 1.000 € épargnés ne rapportent que 7,5 € à la fin de l’année. Scandaleux ! Si bien que les 92% de Français détenant un livet A (selon l’Insee) ont des raisons de s’inquiéter pour leur épargne !

Partant de ce constat et portées par la révolution digitale, de nombreuses FinTechsse lancent, avec de nouvelles solutions plus transparentes d’épargne 2.0 qui visent à mieux répondre à nos besoins voire carrément disrupter nos habitudes d’épargne.

Deux options

C’est ainsi que sont apparues les robot-advisor, qui essaient de faire mieux avec ce qui existe déjà. Ils partent du constat que les conseillers financiers ne font guère mieux que des algorithmes qui investiraient à la place du particulier, sur les mêmes instruments financiers mais avec des frais minimisés. Mais ce type de service reste réservé à une portion aisée des ménages.

Dans un second temps, le « crowdfunding » est apparue comme une solution plus ouverte à même de résoudre la déception des investisseurs pouvant ainsi concrètement apprécier la destination de leur épargne. 7% des Français l’utilisent et près de 300 millions d’euros y ont été investis en 2015, d’après le baromètre réalisé par Compinnov pour Financement participatif France. Le marché double chaque année et semble enfin se dynamiser. Le réel enjeu est : rendre accessible à 100 % des Français, des opportunités autrefois réservées à 1 % de la population.

Booster l’épargne

Le cadre réglementaire du crowdfundinga été dépoussiéré par Emmanuel Macron il y a quelques semaines, permettant aux acteurs majeurs de prospérer. Car l’enjeu est important : 4.259 milliards d’euros, très loin des 300 millions d’euros constatés.

Afin de rendre perfectible ce crowdfundinget d’offrir une réponse concrète aux épargnants, le financement participatif se transforme avec l’apparition du cofundingqui allie la dynamique du crowd, la vitesse du numérique et le professionnalisme de l’investissement.

Contrairement au crowdfundingoù le risque est porté uniquement par les particuliers, lecofundingpermet à tous de booster son épargne en co-investissant avec des professionnels de l’investissement (Fonds, Family Office, banque), dans les innovations dont ils ont besoin (Santé, Silver économie, Objets connectés…) et dans les mêmes conditions.

Investir en quelques clics

Tout le monde peut investir en quelques clics selon ses moyens et ses affinités : fiscalité, création d’emploi, innovation, retour sur investissement … 12 mois après le démarrage du cofunding, les résultats sont impressionnants. Le concept fédère déjà 35.000 membres qui ont investis 5 millions d’euros et permis la création de 30 emplois, selon ICCI Group.

Avec de belles histoires à la clé. Daniel, qui a investi dans une entreprise qui développe un traitement contre la maladie d’Alzheimer, une pathologie dont sa mère est atteinte, va par son geste peut-être contribuer à la soigner, tout en défiscalisant dès aujourd’hui et en réalisant à terme une plus-value substantielle. Le cofundingserait-il en train d’ubériser le crowdfundinget les habitudes d’épargnes?

Harold Zimé – Co-fondateur Hoolders : Quand le co-funding redynamise l’épargne – tribune paruie dans Les Echos le 27 Mai 2016.